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L'analyse de trois responsables de l'UDI


"Il y a eu en deux ans un rééquilibrage très net de l'électorat centriste. Plutôt rural, il s'est urbanisé. Il y a un phénomène d'installation du centrisme en milieu urbain, notamment, pour l'UDI, en Ile-de-France. En 2007 puis en 2012, c'est en région parisienne que François Bayrou a d'ailleurs fait ses plus hauts scores alors que l'UDF de Valéry Giscard d'Estaing et de Raymond Barre dominait en province. L'explication est toutefois plus sociologique que politique : la France est aujourd'hui plus urbaine que rurale et l'Ile-de-France pèse de plus en plus démographiquement. L'UDI s'adapte à cette réalité."

"Les militants sont là où sont les élus. Au Parti radical, nos forces vives se concentrent logiquement dans le Nord, où Jean-Louis Borloo a été longtemps élu, en Lorraine, où notre nouveau président de parti Laurent Hénart est devenu maire de Nancy. Ce sont nos bastions historiques. Mais, grâce à l'action d'Yves Jégo, député-maire de Montereau-Fault-Yonne en Seine-et-Marne, l'Ile-de-France est devenue un vrai pôle. La région parisienne est en train de devenir centriste."

"L'UDI est un jeune parti qui s'est conçu en Ile-de-France, sur Paris. Il n'est donc pas étonnant qu'il soit devenu dissymétrique. Le centrisme était davantage rural et orienté vers les territoires. Il ne faut pas perdre cet objectif de vue et renouer avec le reste de la France. C'est là l'une des forces d'Hervé Morin, seul candidat à la campagne interne qui n'est pas un élu francilien."

Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly-sur-Seine qui, après avoir été éliminé au premier tour, soutient Hervé Morin (Nouveau centre) 

Daniel Leca, secrétaire général adjoint du Parti radical, chargé des fédérations 

Laurent Lafon, maire FED de Vincennes (Val-de-Marne), à la tête des élus centristes de la région Ile-de-France